Mon ouïe semble être à nouveau convenable, il est donc temps pour moi de te livrer sur un plateau deux groupes de rock que j’apprécie particulièrement. Ils étaient en concert le 15 janvier au Krakatoa, et par une ruse habile, mon appareil photo m’a accompagné pour immortaliser ce moment. Ils étaient accompagnés du duo Haydée et de Constance Chlore, dont je ne parlerai pas ici mais qui valent vraiment le détour.
Cockpit
J’ai toujours du mal à définir le style musical d’un groupe, et je crois que ce n’est pas à moi de le faire. Je peux déjà te dire que c’est du rock, et peut être même du rock qui tend vers le garage. Dans un article de New Noise, ils affirment faire du « grunrage », mixe de « garage » et « grunge », je suis assez d’accord sur ce terme. Ils jouent assez fort et assez bien pour faire bouger une salle et faire sauter les plus téméraires. Ils sont jeunes et donnent de leur personne sur scène. Je crois que c’est une assez bonne description du groupe vu du bas de la dite scène.
L’album, le premier du groupe sorti le 23 octobre 2015, et répondant au nom de Cockpit est un condensé de sons saturés et énervés, tout à fait à mon gout. J’ai d’ailleurs une chouette dédicace sur la pochette. En écoutant ça dans la rue (avec des écouteurs, civisme oblige), il faut se retenir de bouger frénétiquement la tête au rythme de la musique, histoire de ne pas passer pour le marginal-fou-du-coin-de-la-rue. Après chez toi tu fais ce que tu veux, danse nu(e) devant ta fenêtre si t’as envie. Pour en revenir au disque, il ne révolutionne certes pas le genre, mais il devrait plaire à une bonne partie d’amateurs de rock. Le rythme est soutenu, rapide, et les chansons s’enchaînent frénétiquement. Je trouve même ça rassurant de l’écouter en rentrant seule la nuit (pour marcher plus vite, c’est toujours mieux que la BO d’un film d’horreur). En quelques mots, si tu trouves l’album, achète le (le vol et le téléchargement restent illégaux), ça fera plaisir à un petit groupe local vraiment sympa.
Pour info, ils repassent le 27 janvier à Barbey pour les Inouïs du Printemps de Bourges et en tournée les jours suivants. Ce sera la 4ème fois que je les vois, je songe à demander une carte de fidélité avec cadeau à la clef.
J.C. Satàn
Eux, ce sont les grands frères de Cockpit. En provenance de Bordeaux (et d’Italie! ), ils ont aidé le groupe à enregistrer leur premier album. Pour ce qui est de la prestation, j’en suis repartie ravie. Très énergique, très passionnée, j’ai poussé mes tympans à l’extrême. Le seul problème finalement, c’était la salle, assez peu propice au genre d’ambiance proposée par la musique, ou le public. Ça ne bougeait pas vraiment de mon côté. Avec en prime une grosse barrière moche qui séparait le public de la scène. Leur style musical est un peu plus compliqué à définir.
Leur dernier album en date, J.C Satàn, sorti le 21 septembre, est , je crois, plutôt génial. Beaucoup plus diversifié que les autres albums en date, mêlant plusieurs genres musicaux, rock, pop, garage, psyché… l’album contient même des ballades . Juste après, une chanson plus violente te fait sursauter, toi qui n’avait pas pris la peine de baisser le son de ta chaîne Hi-Fi (ou de ta platine, voire lecteur cassette, je ne te juge pas). Le gros plus, c’est que les chansons ne se cantonnent pas à l’anglais, on a donc droit à un superbe titre, Ti Amo Davvero, en italien, porté par la voix de Paula (chanteuse stylée). Les mélodies changent, mélancoliques d’un côté, beaucoup plus speed de l’autre. J.C Satàn est donc avant tout un groupe qui fait ce qui lui plait, et c’est tant mieux, parce que c’est bien, vraiment bien. Le style a beau être volatile, il reste reconnaissable.
Ils seront en tournée les mois prochains.
Tu viens donc de lire une courte présentation (combo album + concert) de deux groupes qui me tiennent à cœur. Tu as lu jusqu’ici, c’est très gentil de ta part. Et courageux. En espérant t’avoir permis de découvrir quelques choses nouvelles et plaisantes. Maintenant, pense à écouter les 4 groupes mentionnés.
(Je tiens à remercier Cockpit pour avoir essayer, en vain, de m’avoir une accréditation. Des êtres humains respectables en ce bas monde.)