Comme vous le savez sûrement déjà, 2016 c’est l’année d’une petite contrée nommée Brésil. Avant que cet été soit envahi des commentaires sportifs, j’ai pensé que faire une petite playlist cinématographique serait bien sympathique. Ce pays a inspiré quelques cinéastes de toutes époques et continents, autant par ses paysages sauvages que par le charme de Rio de Janeiro. Alors aux amateurs de Futebol, de Caipirinha et de Samba, ces films sont faits pour vous !
La Cité de Dieu
Ce premier film, en plein cœur des favelas c’est la Cité de Dieu (du coup pas très tudo bem) de Fernando Meirelles et Kátia Lund. Le titre de cet haletant drame renvoie à l’un des quartiers les plus violents de Rio de Janeiro. Sur une décennie (60’s à 70’s), se mêlent ainsi une série de personnages, se retrouvant à la fois acteurs et spectateurs de braquages, bagarres et trafics de drogues. Parmi eux, Buscapé alias Fusée rêve de devenir photographe et va tenter d’évoluer dans son ambition, dans un milieu hostile où le danger peut frapper à tout moment. On découvre ici le Brésil d’une époque, qui se révèle être une jungle urbaine où les flingues sont les maitres des lieux. Pour que le spectateur ait un rapport direct avec les personnages, l’équipe décida de tourner avec des inconnus, le plus dur étant de trouver une centaine de garçons de 12 à 19 ans. Parmi eux, l »acteur Leandro Firmino Da Hora, qui interprète à l’écran Petit Zé, provient véritablement de la « La Cité de Dieu ».
Pour ceux/celles qui ont adoré Slumdog Millionaire ce film (voire documentaire ?) devrait ravir vos pupilles.
Mission
Ensuite, on mise sur un très grand classique, Mission de Roland Joffé. Avec ses six nominations aux Oscars (et remporté celui de la Meilleure photographie), sa Palme d’Or, une BO signée Ennio Morricone, Robert de Niro et Jeremy Irons on est loin d’un navet. Ce drame historique a pour décor, les spectaculaires Chutes D’Iguaçu au XVIIIe siècle, où cohabitent les missionnaires, dont le frère jésuite idéaliste Gabriel (Irons) et les Indiens Guaranis. Dans ce havre de paix, les Indiens vont être évangélisés et seront bientôt rejoints par le mercenaire Mendoza (De Niro), ancien marchand d’esclaves mais repenti, après avoir tué en défi son propre frère. Cependant, l’avenir de la communauté pacifiste va être décidé par les Espagnols et Portugais dominant ces terres : les missions doivent disparaître.
C’est ainsi la lutte d’une poignée d’hommes contre une « cruelle Europe » afin de garantir aux Guaranis le droit d’exister et d’être respectés comme des humains à part entière au rythme d’images à couper le souffle qui malgré le temps n’ont pas pris une ride. Je suis obligée de vous mettre la mélodie que joue Père Gabriel au tout début du film (ah, ce bon vieux Morricone).
L’homme de Rio
Bon allez, un dernier film que j’affectionne particulièrement, le très françâââîs L’homme de Rio et cette fois, dans un Brésil fiesta et Copacabana, très cliché quoi. Ainsi le soldat de 2e classe Adrien Dufourquet (le bon, que dis-je, le mythique Belmondo qui est un chouchou du réalisateur) a une permission d’une semaine afin de rentrer à Paris. A peine retrouve-t-il sa fiancée Agnès (Françoise Dorléac), que celle-ci se fait enlever par des brigands direction Rio de Janeiro. Vaillant qu’il est, notre Bebel réussira à les suivre afin de récupérer sa chère et tendre, en accomplissant des cascades toutes plus saugrenues les unes que les autres (on notera d’ailleurs qu’il les a réalisées lui-même, sans protection, comme sur la plage de Copacabana ci-dessous). On les suit dans leur périple brésilien, en séjournant à Rio mais aussi dans la nouvelle capitale, Brasilia (très chouette à voir puisque seuls 4/5 immeubles la compose) et la foret amazonienne. L’intrigue — sans rien spoiler je vous rassure — a été inspirée par les aventures d’un reporter roux (ou blond vénitien, selon certains débats) et Hergé a d’ailleurs dit du film que c’est l’une des meilleurs adaptations de Tintin au cinéma. On reconnaît bien ici la patte de Philippe de Broca, le réalisateur (Le Magnifique, Cartouche, Les Tribulations d’un Chinois en Chine) : un film drôle, un acteur très beau gosse, des images esthétiques et une crédibilité douteuse. Un divertissement plaisant à voir en famille ou entre potes.
J’aurais aussi pu vous parler, pour rester dans le même genre, du James Bond Moonraker ou de Oss 117 : Rio ne répond plus mais vous les avez sûrement déjà vus.
Sur ce, c’est cadeau !