55€ le T-Shirt, 250€ le bracelet « égalité », vous vous en souvenez ? C’est la boutique de l’Élysée ! Cet argent sert la noble cause du développement de l’économie française (tous les produits sont certifiés Made In France) et de la restauration du palais. Si le Gouvernement déborde donc d’idées pour financer la conservation le patrimoine ou pour employer Alexandre Benalla, qu’en est-il pour la pauvreté ? A l’heure où le le projet de budget 2019 prévoit de réduire certaines prestations sociales, Enlysée se veut solidaire.
Une boutique critique
« La boutique officielle du ruissellement » propose des goodies reprenant ce qu’a pu produire de pire l’Élysée ces dernières années. Au T-shirt « Première Dame » répond celui floqué « Gaulois Réfractaire« , « kwasa kwasa » remplace « croquignolesque ». C’est au total pour l’instant 18 produits qui ont été détournés pour notre plus grand plaisir.
Le site est ainsi truffé de facéties sur la forme-même comme autant de critiques sous-jacentes. On retrouve ainsi une « disruption » (entendre rupture) de stock où les crayons Élysée deviennent des joints. Face à tant de caricatures on en deviendrait presque (déjà) nostalgique. Le poster par exemple nous rappelle le scandale vaisselle à 500 000€ ou François Bayrou que l’on avait trop vite oubliés.
Pour la bonne cause
De plus, la marque réalise la prouesse d’être abordable et solidaire. Les T-Shirts ne coutent « que » 20€ et les tasses 10€. Ces prix comprennent le bénévolat des designers et l’impression faite par un atelier parisien. Le tissu, lui, est issu d’entreprises respectant la charte « Fair Wear« . Plus important encore, les bénéfices sont intégralement reversés à des associations qui viennent en aide aux exilé·es à Calais (SALAM et L’Auberge des Migrants). Rassurez-vous, « nos SDF » ne sont pas non plus oublié·es. En effet, la boutique-association a créé une fondation « Personne Dehors ! » et reverse aussi ses revenus à la Fondation Abbé Pierre.
https://twitter.com/NorthHillParis/status/1044212200813006850
Une belle idée à soutenir
L’idée des créateurs de la marque est en fait simple :
Si la boutique du ravalement a pu collecter 350 000 euros en trois jours, combien la boutique du ruissellement pourra collecter avant l’hiver, pour les riens qui dorment dans la rue sans la traverser ?
peut-on lire sur leur blog.
Beaumarchais a un jour écrit dans Le Barbier de Séville : « je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. » Si vous aussi, n’hésitez plus et marchez vers la boutique de l’Enlysée.